Sur la route.
Je suis partie pour la première fois en Andalousie avec Olivier en 2023. Aujourd'hui, c'est notre cinquième périple. Pour l'heure, les huit provinces et plus de 20 000 km parcourus. Entre détours et allers-retours, chemins et routes "en malestado", collines plantées de chênes verts et déserts. Nous faisons halte dans des dizaines d'essenceras et autant de ventas, de tavernes...
Prendre la voiture et partir en direction du hasard, là où le GPS indique "route sans nom" (un clin d'œil à Junging Lee).
Partout où le Duende t'appelle.
On pourrait dire que c'est une maladie.
"Fatigué ? Repos et travail pendant trois jours pour reprendre de l'énergie, d'accord ?
Oui oui..."
À la seconde même, nous repartons pour six heures de chemins sur lesquels nous croisons seulement quelques cabras. C'est grave docteur ?
Comment résister à l'hypnotique asphalte ? Le Duende, encore lui, lutin espiègle, nous amène à sa guise sur les plus scabreux des chemins scabreux. La "baroudeuse" Peugeot 308 couleur poussière a plus d'un tour dans son coffre. Intrépide, elle est capable de risquer ses pneus et même son réservoir d'huile (réparation : 500 balles !) pour une photographie.
La route est au cœur de l’œuvre d’Olivier. Son mouvement, ce qu'elle traverse, là où elle mène, ce qu'elle révèle. L'œuvre graphique elle même est en route, au bord de la route, sur la route. Chemins, traces de bitume, énergies et rythmes.
Alors oui, vous allez souvent voir ces lignes droites et ces zigzags dont je ne me lasse jamais. Allez ! Je vous laisse, la journée n'est pas finie. Il nous reste encore 40 km à parcourir. Ou 50. Ou 100... Ya veremos.
De nouveau sur la route !
"Le voyage est le meilleur moyen de se perdre et de se retrouver en même temps." Jack Kérouac
